Avery Black, 6 Raison de redouter (2018) by Blake Pierce

Auteur:Blake Pierce [Pierce, Blake]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: UNKNOWN
Publié: 2018-06-25T22:00:00+00:00

Chapitre dix-huit

Les projecteurs qui bordaient la petite crique le long du bord ouest de Jamaica Pond ressemblaient à quelque chose sorti d’un film de science-fiction depuis une certaine distance – comme si plusieurs OVNIS étaient descendus jusqu’au plan d’eau, attendant de lancer une invasion. Quelques véhicules de police étaient garés à une cinquantaine de mètres de l’eau et quelques personnes étaient dispersées sur les lieux.

Avery se gara derrière une voiture de patrouille de la police et trouva Finley tout de suite. Il était debout près de l’eau, à côté d’une petite jetée qui s’étirait dans l’étang sur une distance d’environ six mètres. La jetée avait l’air très branlante, le genre de chose qui avait été beaucoup utilisée il y a plusieurs années, puis négligée et abandonnée.

Finley et trois autres agents étaient en cercle autour d’un corps qui avait été déposé sur une bâche en plastique. C’était une femme d’une vingtaine d’années, bien trop proche de l’âge de Rose pour Avery. Ses mains étaient attachées dans son dos et il y avait quelque chose autour de son cou, une sorte de tissu.

« Une identité ? », demanda Avery.

« Pas encore, mais nous l’aurons bientôt », dit Finley. « Il y avait une carte de débit dans sa poche arrière. Nous faisons vérifier l’info en ce moment même. Ça devrait être une minute à l’autre. »

Avery s’agenouilla près du corps pour regarder de plus près. Les projecteurs aidaient un peu, mais Finley l’assista en braquant une petite lampe de poche sur le corps. Avery l’observa, en faisant tout son possible pour repousser les images de Rose.

La fille était jolie et ne pesait sûrement pas plus de cinquante kilos. Elle avait les cheveux blonds un peu plus longs qu’aux épaules et ses yeux bleus étaient grands ouverts, fixant le ciel nocturne. Elle était entièrement habillée, vêtue d’un haut à manches longues blanc et d’un jean moulant. Ses mains avaient été attachées avec une corde basique, une corde épaisse qui avait été nouée de façon experte. Le tissu autour de son cou était attaché avec le même type de nœud, mais il était ample. Il n’avait pas été utilisé pour l’étrangler, mais il avait quand même l’air dangereux.

« Ce tissu sur son cou », dit Avery. « Je parie qu’il s’agit d’un bandeau. Son tueur ne voulait pas qu’elle sache où ils allaient. »

« Je ne vois aucune ecchymose visible », dit Finley. « Pas d’égratignures ou d’abrasions. Aucun signe de lutte d’après ce que je peux voir et― »

Un autre agent s’approcha, marchant rapidement depuis les voitures de police garées. « J’ai reçu une identité d’après cette carte de débit », dit-il. « La victime est Abby Costello. Vingt-deux ans, employée d’un cabinet comptable ici à Boston. »

« Avez-vous trouvé une adresse ? », demanda Avery.

« Oui. Pendant que nous parlons, trois agents s’y rendent », dit le policier.

Finley baissa les yeux sur Avery avec un regard malicieusement méfiant. « À quoi penses-tu ? », demanda-t-il.

« Ses yeux », dit Avery. « Ils sont grands ouverts.

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